Les erreurs à éviter dans l’industrialisation d’un produit cosmétique

Industrialisation
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Les erreurs à éviter dans l’industrialisation d’un produit cosmétique

1140 572 Florian PISANI

Les erreurs à éviter dans l’industrialisation d’un produit cosmétique

Cela commence toujours par « J’ai besoin d’un expert qui peut valider la faisabilité de mon projet cosmétique à l’échelle industrielle »

1.      Les phases importantes dans l’industrialisation

L’industrialisation requiert la mise en place d’un socle technique, d’outils et de méthodologie.

Brief client / cotation :

Le projet commence par une période dite de compétition, pendant laquelle sont présentées au client les offres technico-économiques afin d’obtenir le marché

Formulation :

Après la validation du client le projet est lancé. Le service R&D rentre en action, son objectif a travers différents essais paillasses de reproduire la texture, la couleur et le parfum décrit dans le cahier des charges client, avec une ouverture déjà sur la faisabilité industrielle.

 

Pilote R&D

Après validation du client sur l’essai paillasse, il faut vérifier la faisabilité industrielle ou l’industrialisation à l’aide d’un pilote sur un équipement homothétique à la fabrication. Généralement le pilote s’effectue sur une taille de 5 à 20 kg.

A partir de ce moment-là que le service industrialisation est présent avec les formulatrices pour la réalisation de l’essai. C’est à partir de ce moment également que la formule est ajustée ainsi que le process fabrication et conditionnement si besoin.

Industrialisation

Lorsque l’on cherche à fabriquer en grande quantité un produit développé au laboratoire, se pose le problème du changement d’échelle.

En choisissant intelligemment des invariants procédés, il est possible de parvenir au meilleur compromis procédé permettant d’obtenir un produit de qualité équivalente à celle du pilote R&D ;

De nombreux paramètres doivent être adaptés lors de l’industrialisation pour que le produit industriel possède bien les propriétés attendues (teinte, homogénéité, viscosité, etc.), c’est-à-dire telles qu’elles ont été définies en accord avec le client.

Ces ajustements peuvent être faits de manières plus ou moins empirique, et il est vrai qu’à ce niveau une longue expérience pratique reste un atout important. Cependant en utilisant les principes du génie des procédés (principe de similitude « Géométrique – cinétique et dynamique »), nous pouvons avec cette méthode initier de manière plus scientifique l’extrapolation.

Pour le l’industrialisation d’un nouveau pack, le système de similitude ne s’applique pas.

Réception des nouveaux outils, il est possible d’effectuer le premier « Run », qui permettra de régler la qualité des pièces (fonctionnel). La phase d’industrialisation permet également de vérifier le respect des cadences et des taux de rebuts, ainsi que la vérification des risques potentiels énumérés par l’AMDEC.

Série

La phase d’industrialisation touche à sa fin, mais l’important est de s’assurer de la répétabilité process et des équipements de contrôles.

La validation du processus de fabrication est une étape importante dans l’industrialisation de tout type de produit, car il faut assurer une répétabilité des résultats (viscosité, PH, densité, etc.), dans différents mélangeurs ce que l’on nomme le V0 machine.

La validation du processus de conditionnement est également importante dans l’étape d’industrialisation, mais impacte d’autres fonctions. La validation des équipements de contrôle, pour assurer la conformité des produits finis (PF)aux exigences client et à la réglementation (BPF). Ces moyens de contrôle font l’issue d’une validation pour garantir des mesures réelles et des bon résultats (poids de remplissage, présence N° de lot, norme de vissage ou de dévissage, etc.)

En phase d’industrialisation, la méthode R&R (répétabilité et reproductibilité) est choisie, elle permet le calcul de la variabilité totale d’un système de mesure et permet de séparer la répétabilité, la reproductibilité et la variation lié au produit (l’unité).

 

2.      Quelles sont les facteurs et conséquences d’une mauvaise industrialisation ?

 

Bien définir les demandes clients :

Dans un premier temps si l’inventaire des exigences relatives au produit n’est pas réalisé, nous courront à un enchaînement d’aléas et des modifications majeur en cours d’industrialisation.

Voici un tableau simple pour éviter des oublis.

Un produit répond à

 

Une fonction qu’il faut garantir

(Technologie de l’application du produit)

Des normes techniques qu’il faut connaître et appliquer (Vérifier la faisabilité sur équipements existants ou pas)Des méthodes d’assemblage qu’il faut définir et valider. Il se compose de MP et d’AC qu’il faut réceptionner et contrôlerDes performances qu’il faut vérifier et valider (gammes)Un cahier des charges et à des clients qu’il faut satisfaire

Cela nous permet de mettre en place un AMDEC (Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité)

Il faudra différencier les AMDEC produit et processus

AMDEC produit : permet de vérifier la viabilité d’un produit développé par rapport aux exigences du client ou de l’application.

AMDEC processus : permet d’identifier les risques potentiels liés à un procédé de fabrication conduisant à des produits non conformes ou des pertes de cadence.

Établir les plans de contrôles et débuter l’industrialisation

Lors d’une industrialisation d’un nouveau produit il faut :

  • Processus de contrôle réception des matières premières (MP)
    • Validation des nouvelles MP – (témoin MP et fiche de données sécurité)
    • Validation des nouveaux processus de contrôle réception MP et formation des techniciens logistiques (condition de prélèvement et / ou condition de stockage)
    • Mise en place de nouvelles méthodes de contrôle et formation des techniciens qualité
  • Processus de production
    • Mise en place de nouvelles méthodes d’assemblage (nouvelle technologie)
    • Mise en place de nouvelles méthodes de contrôle sur ligne
    • Formation des opérateurs de ligne
    • Validation du processus de production (fabrication et conditionnement)

Une chose importante pour la réussite de l’industrialisation d’un produit cosmétique, l’ensemble des acteurs doivent être impliqués.

Organisation et formation de la qualité, création des modes opératoires et gammes qui seront le support des formations de la production. Enfin validation de l’efficacité de la formation.

Valider l’efficacité du processus de production et traiter les non conformités

Efficacité du processus :

Nous devons nous assurer que le risque technique, humain et organisationnel est maîtrisé à toutes les étapes de l’industrialisation d’un nouveau produit cosmétique.

Pour cela, des outils simples sont présents :

Indicateurs qualité

Audit de postes

Il existe également des outils plus sophistiqués comme le SPC ( (Statistical Process Control), qui permet d’analyser les dérives du processus d’industrialisation.

Traitement des non conformités :

Nous pouvons identifier deux types de non conformités :

Mineur : Une non-conformité mineure se caractérise par un défaut/ un dysfonctionnement dont le traitement peut faire l’objet d’une dérogation

Majeur : Une non-conformité majeure se caractérise par un nouveau problème, dont les causes et les conséquences ne sont pas acceptables

Plusieurs pistes de détection, par le personnel et par le biais des autocontrôles, d’où l’importance de la bonne définition des plans de contrôles.

En finalité toutes ces non conformités doivent être suivi dans les CAPA (actions correctives/actions préventives).

Conduire l’amélioration continue après la validation du projet

L’industrialisation doit permettre de mettre en place un processus fiable et répétable.

Mais la vie du produit est longue, nous devons sans cesse améliorer le processus mais cela revient dans certaines entreprises au service méthode production (voir prochain article).

 

3.      Comment traiter les différents types d’industrialisation (coulage à chaud, poudre, émulsion etc…)

Désormais une industrialisation ne devrait plus poser de soucis, avec la méthodologie décrite au-dessus.

Mais il existe pour certaines technologies, des subtilités à ne pas omettre.

  • Produit coulée à chaud
  • Poudre

Une société Vauclusienne détient une expertise dans ces deux domaines. Elle est capable d’industrialiser tous types de cosmétique solide, mais aussi d’effectuer avec précision un microdosage de poudre.

Son expertise intéresse de plus en plus de grand groupe mais aussi des clients en recherche d’innovation.

Allez voir sur le site de cette société :  http://www.sicaf-cosmetiques.fr/

 

4.      Synthèse : une industrialisation doit être simple et efficace

Désormais nous avait une méthodologie pour la réalisation de votre industrialisation.

Attention l’expertise de vos techniciens et le partage avec les clients restent des liens importants pour la bonne réussite de votre industrialisation.

La ou les clés de la réussite d’une bonne industrialisation sont la satisfaction de nos clients, et de nous proposer de nouveau développement.

Maintenant, à vous de jouer pour une industrialisation réussite en espérant que cet article vous a apporté des solutions.

 

 

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